Lilian Silburn’s translation of the VBT, Le Vijnana Bhairava, was published in 1961 and is not available new or even used, as of Summer 2008. I have been looking for years, because a beautiful French poet ran off with my only copy, that I had been laboriously studying. Here is the amazon.fr link in case a copy ever shows up.
Le Vijnana Bhairava
Le Vijnana Bhairava Broché: 222 pages Editeur : Institut Civilisation Indienne (1 janvier 1999) Collection : Publications de l'Institut de civilisation indienne Langue : Français ISBN-10: 2868030157 ISBN-13: 978-2868030153 Link to the 1961 edition of Le Vijñāna Bhairava. Here is a selection from Lilian’s translation:
La Déesse dit :
Ô Dieu, tout ce qui tire son origine du Rudrayâmalatantra m’a été intégralement révélé. C’est le Trikabheda, la triple différenciation obtenue en extrayant la quintessence de la quintessence.
Et cependant, O Maître suprême ! mon doute n’est pas encore dissipé. Quelle est, O dieu, en réalité absolue, l’essence qui consiste en énergie fragmentatrice de l’ensemble des sons ? Ou encore, comment peut-elle résider sous l’aspect différencié d’une nonuple formule dans la forme distincte de Bhairava ? Ou encore, comment est-elle différenciée en un Dieu à trois têtes ? Ou comment donc consiste t-elle en une triple énergie ? Comment à nouveau est-elle faite de nâdabindu ? Qu’est-ce que les phases subtiles de l’énergie phonématique, la demi-lune et l’obstruante ? Ou encore comment est-elle la consonne sans voyelle (anacka) qui réside sur la roue des phonèmes ? Comment donc a-t-elle pour nature propre l’Énergie ? Bhairava répond :
Il faut exercer une poussée ascentionnelle sur la suprême Énergie formée de deux points (Visarga), que sont le souffle expiré en haut et le souffle inspiré en bas. La situation de plénitude provient de ce qu’ils sont portés ou maintenus, sur leur double lieu d’origine.
Si l’on s’exerce sans interruption sur le couple des espaces vides interne et externe des souffles inspirés et expirés, ainsi O Bhairavi : la merveilleuse Forme de Bhairavi et de Bhairava se révèlera.
L’énergie sous forme de souffle ne peut ni entrer ni sorir lorsqu’elle s’épanouit au centre en tant que libre de dualité, par son entremise on recouvre l’essence absolue.
Qu’on pratique la rétention du souffle lorsqu’on expire ou encore lorsqu’on inspir. A la fin de cet exercice, on nommera cette énergie du souffle retenu, ‘apaisée’ et grâce à cette énergie se révèle l’essence appaisée.
Qu’on se concentre sur cette énergie du souffle resplendissante de rayons de lumière et dont l’essence est subtile entre les choses subtiles, quand elle s’élève de la base jusqu’à ce qu’elle s’apaise au centre supérieur. Voilà l’ Éveil de Bhairava.
De centre en centre, de proche en proche, l’énergie vitale, tel un éclair jaillit jusqu’au sommet du triple poing, tant qu’à la fin le grand Éveil se produit.
Les douze modalités successives correspondent exactement à la distinction en douze phonèmes. S’étant libéré graduellement des conditions matérielle, subtile, et suprême, en dernier lieu, on s’identifie à Shiva même. Ayant rempli le sommet du crâne de l’énergie du souffle et projeté celle-ci rapidement à l’aide du pont établi par une contraction des sourcils, si l’on a libéré la pensée de toute dualité, grâce à cette énergie, on deviendra omnipénétrant dès qu’on accède à ce qui est au delà de toute chose.
Si l’on médite sur le quintuple vide, en prenant pour support les cercles bariolés des plumes du paon, on s’abîme dans le Cœur, l’incomparable Vide.
Vide, mur, réceptacle suprême, quel que soit l’objet sur lequel on doit se concentrer en suivant un tel ordre, l’excellente Bienfaitrice se résorbe en elle même.
Ayant fixé la pensée à l’intérieur du crâne, se tenant les yeux fermés, peu à peu, grâce à la stabilité de la pensée, qu’on discerne l’éminemment discernable.
Le canal médian est ce qui tient au Centre. Quant on médite sur lui sous forme de cette Déesse qui, semblable au filament d’une tige de lotus, est identique au firmament intérieur, alors le Dieu se révèle.
Dès que l’on a bouché les ouvertures des sens à l’aide de l’arme défensive que forme les mains les obstruant, et qu’on perce le centre entre les sourcils, le bindu une fois perçu disparaît peu à peu, alors au milieu de cette disparition, voilà le suprême séjour.
Si l’on médite dans le cœur et au sommet de la mèche de cheveux sur le bindu, point semblable à la marque rouge, ce feu subtil que produit une certaine effervescence, à la fin, lorsque celle-ci a disparu, on s’absorbe dans la Lumière de la Conscience.
Il accède au brahman suprême celui qui baigne dans le brahman-son, l’anâtha logé dans le réceptacle de l’oreille, son ininterrompu, précipité comme un fleuve.
Si l’on récite la syllabe sacrée AUM ou toute autre formule et qu’on éprouve le vide qui se trouve à la fin du son protracté, au moyen de cette éminente énergie du vide, O Bhairavi, on atteint la vacuité.
Il faut se concentrer sur la fin ou le commencement de n’importe quel phonème. Par la puissance du vide, cet homme devenu vide prendra la forme du vide.
En suivant attentivement les sons prolongés d’instruments de musique, à cordes ou autres, si l’esprit ne s’interresse à rien d’autre, à la fin de chaque son, l’on s’identifiera à la forme merveilleuse du firmament suprême. Mais aussi à l’aide de la succession ordonnée de phonèmes grossiers d’une formule quelconque d’un seul bloc, sous la poussée du vide propre aux phases subtiles d’ardhendu, bindu, et nadâbindu on deviendra Shiva.
Qu’on évoque l’espace vide en son propre corps dans toutes les directions à la fois. Alors, pour qui jouit d’une pensée libre de dualité, tout devient espace vide.
On doit évoquer en même temps le vide du sommet et le vide de la base. Du fait que l’Énergie est indépendante du corps, la pensée deviendra vide. Qu’on évoque de manière simultanée le vide du sommet, le vide à la base et le vide du cœur. Grâce à l’absence de toute pensée dualisante, alors se lève la Conscience non-dualisante.
Si l’on évoque, rien qu’un instant, l’absence de dualité en un point quelconque du corps, voilà la Vacuité même. Libéré de toute pensée dualisante, on accèdera à l’essence non dualisante.
O Belle aux yeux de gazelle ! Qu’on évoque intensément toute la substance qui forme le corps comme pénétrée d’éther. Et cette évocation deviendra alors permanente.
On doit considérer la différenciation de la peau du corps comme un mur. Celui qui médite sur son corps comme s’il ne contenait rien à l’intérieur, adhère bientôt à l’au-delà du méditable.
O Bienheureuse ! les sens anéantis dans l’espace du cœur, l’esprit indifférent à toute autre chose, celui qui accède au milieu de la coupe bien close des lotus atteindra la faveur surprême.
Du fait que la pensée est absorbée dans le dvâdasantâ, chez un homme dont l’intellect est ferme et dont le corps est pénétré de toutes parts de Conscience, se présente alors à lui la caractéristique de la Réalité bien affermie.
Qu’on fixe sa pensée dans le centre supérieur, dvâdasantâ, de toutes manières et où qu’on se trouve. L’agitation s’étant peu à peu abolie, en quelques jours l’indescriptible se produira.
On doit intensément se concentrer sur sa propre forteresse comme si elle était consumée par le feu du Temps qui surgit du pied de ce Temps. Alors, à la fin, se manifeste la quiétude.
De même, après avoir médité en imagination sur le monde entier comme étant consumé par les flammes, l’homme dont l’esprit est indifférent à toute autre chose, accèdera à la plus haute condition humaine.
Si l’on médite sur les catégories subtiles ainsi que sur les catégories très subtiles, incluses dans son propre corps, ou bien sur celles de l’univers comme si elles se résorbaient les unes dans les autres, finalement la suprême Déesse se révèlera.
Si l’on médite sur l’énergie du souffle grasse et très faible dans le domaine du dvâdasantâ et qu'au moment de s’endormir, on pénètre dans son propre cœur; en méditant ainsi on obtiendra la maîtrise des rêves.
Il faut se concentrer par degrés sur l’univers sous forme de monde et autres cheminements, en le considérant dans ses modalités grossière, subtile et suprême, jusqu’à parvenir finalement à l’absorption de la pensée.
Après avoir médité sur la réalité Sivaïte selon la méthode des six cheminements, de façon exhaustive en y incluant l’univers entier, alors se produit le grand Éveil.
O puissante Déesse ! on doit se concentrer intensément sur tout cet univers comme s’il était vide et là même la pensée se résorbe. Alors on devient le vase d’élection de l’absorption en ce vide.
Qu’on fixe le regard sur un récipient, une cruche ou quelque autre objet en faisant abstraction de ses parois. Lorsqu’on parvient à s’absorber en ce vide, à cet instant précis et grâce à cette absorption, on s’identifiera à Lui.
Qu’on fixe le regard sur une région dépourvu d’arbres, de montagnes, de murailles ou d’autres objets. Dans l’état mental d’absorption on devient un être dont l’activité fluctuante a disparu.
Review of Le Vijnana Bhairava in Journal of the American Oriental Society
And here is Lilian’s fabulous, hard-to-find Kundalini, the Energy of the Depths. I love her writing, her cognition. The instant I read a word of this, my entire body felt electrified. To read online at Scribd.